Commune ou entreprise, vous désirez un accompagnement de qualité dans la réalisation de vos plantations, et de façon plus large dans la végétalisation de votre espace (fleurissement, végétalisation de cimetières, Projets BiodiverCité,…) ? L’asbl Ecowal est là pour vous accompagner !
Retour d'expérience de Pascal Colomb, président d'Ecowal.
Issue du Laboratoire d’écologie des prairies de l’Université catholique de Louvain-la-Neuve, Ecowal a été fondée en 2010 pour poursuivre l’entretien et le développement d’une collection de plantes sauvages mellifères (= plantes produisant de bonnes quantités de nectar et de pollen de bonne qualité et accessibles par les abeilles) de Wallonie, et pour encourager leur usage dans les espaces verts publics.
Pascal Colomb, son président, détaille les différentes missions inhérentes à Ecowal :
« Progressivement, Ecowal a élargi ses missions au travers de différents projets comme l’encadrement, pendant 3 ans, de communes, d’écoles et d’associations dans des projets d’aménagements favorables à la biodiversité en mettant l’accent sur les espèces indigènes. Quant au programme « écotypes », il poursuit les objectifs du Laboratoire d’écologie des prairies puisqu’il s’agit de récolter les semences et les plantes de fleurs sauvages dans la nature pour constituer des cultures de collection.
Notre petite équipe constituée de 4 personnes mène également des missions de consultance à l’attention des communes qui se décline en 3 grands axes :
- le fleurissement raisonné : il s’agit d’encourager les communes à aller vers un fleurissement sur base de plantes vivaces en pleine terre ;
- l’accompagnement de l’appel à projets BiodiverCité qui se focalise exclusivement sur les plantes indigènes ;
- la végétalisation des cimetières comme réponse au Zéro-Phyto.
Et quels services proposez-vous aux entreprises ?
« Nous avons une offre de services visant à développer la biodiversité aux abords des entreprises. Notre première visite est gratuite mais si l’entreprise souhaite des plans d’aménagement par la suite, cette mission devient payante. Lorsque les entreprises ont des projets de plantation, nous les orientons vers le programme Plan C en précisant qu’il y a des subsides possibles. Par ailleurs, nous travaillons en étroite collaboration avec l’UWE de manière à répondre à des besoins identifiés auprès de leurs membres. Concrètement, l’automne prochain, nous avons un projet de plantations de haies et d’arbres fruitiers dans un parc d’activités économiques à l’initiative de la commune d’Hannut. J’ai déjà eu l’occasion de donner des conseils techniques sur la manière de planter les arbres fruitiers, les distances de plantation, etc. Il est convenu que je fasse une intervention auprès des entreprises pour expliquer la démarche mise en place par la ville ».
Quelles tendances observez-vous auprès des entreprises ?
« J’observe une prise de conscience et un intérêt croissant des entreprises à l’égard de la biodiversité, et ce n’est pas que du greenwashing. Dans le Zoning Nord de Wavre par exemple, il y a une réglementation qui oblige les entreprises à effectuer des plantations. Un système de caution est restitué à l’entreprise si elle réalise des plantations indigènes. Dans mon travail, je croise de plus en plus de personnes qui se forment et qui sont passionnées de nature : elles constituent de véritables relais au sein de leur structure. Bien sûr, les entreprises ont des objectifs de rentabilité et elles ont besoin d’un accompagnement. C’est pourquoi, nous proposons également des journées de formation et des séances d’information pour le personnel. »
En quoi votre domaine d’intervention diffère-t-il du RNE de Natagora ?
« Nos activités se complètent et nous travaillons globalement de manière identique. En revanche, Natagora rend des rapports qui donnent des lignes directrices sans rentrer dans le détail du choix des espèces. Si je prends le cas de la société Takeda à Lessines, elle demande des exemples concrets de compositions de manière à briefer leur jardinier en vue des plantations à venir. Notre plan d’aménagement va donc s’accompagner d’un métré, du nombre de plants nécessaire, d’une estimation de coût, etc. »
Quel serait le levier le plus important pour vous pour atteindre les objectifs de plantation ?
« En tant que membre du GT Filières, nous avons souligné l’importance de mettre en place un label qui garantit une origine régionale des plants et semences d’espèces sauvages (arbres, arbustes, plantes herbacées, …) indigènes. J’ai participé en France à la mise en place de la marque « Végétal Local » avec le Conservatoire de Botanique des Pyrénées et je constate que ce label donne des débouchés à de nouvelles structures. Lors des marchés publics portant sur la mise en place de prairies fleuries, il est très important que les cahiers des charges des commandes d’espèces indigènes ne se limitent pas au coût mais qu’il y ait un contrôle de la composition des mélanges, voire que la commune ou l’entreprise signale une composition de mélange pour éviter que certains fournisseurs ne vendent autre chose que ce qui est souhaité.
Une certification de ce type est en cours de réflexion en Wallonie. Dès la mise en place de ce label, on pourra organiser des séances d’information et de promotion en disant aux communes qu’elles ont la garantie que les plants sont d’origine locale et indigène tout en permettant à des petites structures de se développer. Il y a un potentiel énorme en Wallonie aussi, j’en suis persuadé ! ».
Contact :
Pascal COLOMB
Ecowal
Tél. 010/88.09.62
Mail : p.colomb@ecowal.be